Les pieds sur terre et la tête au ciel, je contemple l’immense voûte étoilée à la recherche de ma bonne étoile dans la pureté du ciel noirmoutrin: cela vaut bien un spectacle de son et lumière... Grand chariot, étoile polaire, voie lactée ou chemin de saint Jacques... Où commence notre monde? Où finit-il? Où commence la vie? Où finit-elle? Hommes de la terre, nous paraissons bien petits et insignifiants, perdus dans ce cosmos vaste comme notre pensée et immense comme nos rêves...

        Peuples des millions d’étoiles           L’avenir sacré commence
        Qui palpitent loin d’ici                       Par un pur et vaste choeur 
        Par delà les sombres voiles               Frères, tout ce monde immense
        Frères vous chantez aussi                  N’est qu’un seul et même choeur.              Maurice BOUCHOR 
   
    La nuit, pour autant qu’elle semble paisible et sereine, n’en est pas moins déroutante et angoissante. Perdu entre ciel et mer sur une terre instable et mouvante, le voyageur qui cherche sa route doit subir l’épreuve des ténèbres - peur et angoisse -  avant de gagner l’autre rive où il trouvera un hâvre de paix  et la lumière du réconfort. Mais pour trouver sa route, le voyageur se fie aux étoiles étoiles fidèles qui lui révèlent son destin...

    Mille étoiles, mille regards froids et distants qui suivent notre destinée, nous donnent le vertige et nous remplissent d’angoisse, de frissons ou d’espérance. «On va détruire toutes vos églises!» déclarait pendant la grande guerre - celle de 1793 - le général républicain Jean Bon saint André à un paysan vendéen «et vous n’aurez plus rien pour prier!». Et le brave  paysan de répondre: «Nous aurons les étoiles pour prier!» (Emille SOUVESTRE, les derniers bretons)

    Non, la nuit n’est pas obscure, elle resplendit de milliers de feux en effervescence. Nuits de plénitude sereines et paisibles, temps de repos, de recueillement et de méditation... Assurément, dans le noir de la nuit, en général, et à Noirmoutier en particulier, il est possible de rêver  sous le ciel immense et de découvrir la lumière... «C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.» écrivait Edmond ROSTAND.
C’est à l’évasion et à la contemplation que je vous invite. Et à retrouver ces étoiles de mer tombées du ciel...